La grande
confusion organisée
Lorsqu’ils vont chercher leur pain, beaucoup d’entre vous se demandent s’ils achètent du pain ou une imitation... Il est vrai que la différence n’est pas évidente tant les points chauds (ou terminaux de cuisson) font de gros efforts pour paraître ce qu’ils ne sont pas : des artisans. Les enseignes tape à l’œil fleurissent : «Au pain d’antan» «Le fournil de mon père» côtoient sans vergogne «Le moulin des anciens» ou «La meule à pierre» alors que les artisans boulangers, peu tournés vers le marketing, ne mettent souvent que leur nom, synonyme pour eux de garantie de belle ouvrage.
Il est peut être bon d’expliquer la différence entre ces deux entités car la loi ayant des lacunes à ce sujet, la confusion reste bien entretenue par ceux à qui ça rapporte le plus.
Un terminal de cuisson est un commerçant dans le sens où il achète et il revend : il achète des pâtons industriel congelés qu’il revend après les avoir décongelé et cuit.
Le boulanger lui, est un artisan dans le sens où il vend son travail : il transforme de la farine en pain au moyen de diverses recettes tout comme un cuisinier.
S'il ne faut aucun diplôme pour ouvrir un terminal de cuisson, un boulanger doit, non seulement apprendre longuement son métier, mais de plus, avoir la passion de son art : n’oublions pas que les mots artisan et artiste ont la même racine.
Ces fameux produits améliorants, viennent apporter une notion d’artificiel dans ce pain noble qui devrait rester cent pour cent naturel.
D'ailleurs, à ce sujet, il vous est facile de reconnaitre un vrai pain: c'est celui qui ne durcit pas rapidement.